Andromaque
Pour les anciens, il était connu quAndromaque, la femme du grand héros dHomère, Hector, "chevauchait son époux", et ils racontaient que "derrière les portes, les esclaves phrygiens se masturbaient chaque fois quAndromaque montait le cheval dHector". Le couple légendaire donne ainsi sa caution à une position pourtant controversée : lhomme y est en situation inférieure, la femme le domine et a la maîtrise du jeu. Aujourdhui les sexologues conseillent cette position à tous les " apprentis-amoureux ", aussi bien aux femmes qui désirent découvrir lorgasme pendant la pénétration, quaux hommes qui veulent apprendre à maîtriser leur éjaculation. Une femme qui ne parvient pas à lorgasme lors du rapport peut choisir de caresser son clitoris. Attouchements effectuées pendant la pénétration, qui lui permettront dobtenir le plaisir recherché. Cest dans ce cas la possibilité de se caresser pendant lacte sexuel qui rend cette position intéressante : elle est plus favorable aux caresses que celle du missionnaire, mais pas plus que la position où lhomme est dans le dos de la femme. En tout cas, daprès certaines enquêtes, cinquante pour cent des femmes européennes jouissent, pendant la pénétration, grâce aux caresses. Cependant, certaines femmes recherchent lexcitation clitoridienne non par caresse manuelle mais par frottement contre le pubis et la toison de lhomme. La supériorité de la position dAndromaque est alors indéniable : en missionnaire, la femme a peu de marge de manuvre pour bouger les hanches et se retrouve plus ou moins coincée. En position dAndromaque, elle a toute liberté de creuser les reins et de régler linclinaison de son buste afin de trouver langle idéal. Le contact entre son clitoris et le pubis de son partenaire sera ainsi le plus adéquat. En outre, elle sera maîtresse de lintensité de la pression, du rythme du mouvement de frottement et elle pourra sadapter aux sensations quelle ressent. Toutes les conditions sont réunies pour que le jeu soit efficace et mène progressivement à lorgasme désiré. Quant à lhomme désirant maîtriser son éjaculation, il doit rechercher une position décontractée rendant le jeu érotique possible, facile. Il peut ainsi se détacher dune excitation qui ne proviendrait que du va-et-vient dans le vagin, approche assez difficile avec la position du missionnaire. En position dAndromaque, il bouge peu (pour que son cerveau se décrispe et quil perde son appréhension dêtre pris par surprise) et reste excité par la vue du corps de sa compagne (ses hanches et ses seins, comme son visage); les caresses et les baisers, faciles à donner et à échanger, jouent également un rôle important. La variété des occupations érotiques possibles entraînera son esprit loin de ses peurs. La sexualité pourra cesser dêtre une épreuve et retrouver son caractère ludique. Au-delà de tout apprentissage, cette position est aussi pleine dagréments. La femme peut ainsi jouer avec la verge en elle, explorer à sa fantaisie les mouvements qui feront varier les sensations quelle est susceptible den retirer. Et elle donnera ainsi à son compagnon le spectacle de son corps qui bouge et qui vit, celui de la montée de son désir et de son excitation : moments chargés dérotisme aussi bien pour elle qui soffre que pour lui qui en reçoit le cadeau. |